Incidents entre ouvriers chinois et algériens à Ahnif

Ahnif (Bouira) Bataille rangée entre ouvriers chinois et algériens

Comme annoncé dans notre précédente édition, les ouvriers algériens de la société chinoise CITIC- CRC ont tenu hier un rassemblement de protestation en signe de soutien à un de leurs pairs qui s’est vu licencié après avoir fait partie de la délégation chargée de porter à l’employeur une plate-forme de revendications socioprofessionnelles née des grèves qu’ils ont observées la semaine dernière dans l’espoir de se faire entendre par leur tutelle.
18 Mai 2008, Le Courrier d’Algérie
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Les contestataires, réagissant à la révocation qui s’est abattue sur leur collègue et le silence radio royalement opposé à leurs doléances malgré la promesse qu’ils obtiendraient une réponse 3 ou 4 jours après leur mouvement de grève, ont laissé dès la première heure exploser leur colère en procédant à la fermeture d’un pont routier bloquant ainsi le passage des véhicules de la société qui se rendent vers les chantiers autoroutiers.

Les manifestants ont déposé des obstacles métalliques et des gravats sur la voie utilisée habituellement par les camions et les bus qui transportent les ouvriers vers leurs sites de travail respectifs. Selon la version donnée par plusieurs travailleurs sur les lieux de la protesta, la situation a dégénéré lorsque des travailleurs chinois les ont chargés de rouvrir par la force la route à la circulation. Un échange sporadique de jets de pierres se serait produit.

Les heurts ont fait deux blessés qui ont été admis à l’hôpital de M’chedallah puis au service de médecine légale pour déterminer l’étendue des préjudices physiques subis. Enfin, jusqu’à la mi-journée, les véhicules de l’entreprise sont restés immobilisés par les dissidents qui maintenaient vaille que vaille leur barrage de fortune. «Leurs véhicules ne passeront pas et les travaux seront paralysés jusqu’à ce qu’ils accèdent à nos revendications »

Après cela, les langues se délient pour citer les licenciements arbitraires, le manque d’uniformes de travail, l’inadéquation des salaires en rapport aux tâches effectuées. Dans les récits, des témoignages poignants font état même de mauvais traitements physiques « Pour un oui ou pour un non, les différents chefs ne se font pas prier pour en venir aux mains», se lamente un des dissidents en colère.

« On nous refuse même d’avoir un syndicat, c’est de la tyrannie comme on en trouve en Chine », déplore un autre qui abonde dans le même sens. Enfin, au même moment, une délégation débattait en présence du maire de M’chedallah avec l’employeur de la suite à donner à la contestation pour circonscrire la révolte qui couve.

Nos efforts pour avoir la version de la direction s’avouèrent vains et un niet catégorique nous a été signifié par l’agent de sécurité qui nous rétorquait que son chef auquel il venait de montrer notre carte de presse a bel et bien radicalisé son attitude en le chargeant, selon lui, de nous signifier un niet catégorique arguant que «l’accès est interdit». Enfin, les ouvriers entendent unifier leurs efforts pour faire face à ce qu’ils qualifient de répression et de mauvais traitements physiques et moraux.

A l’occasion, des ouvriers ont réitéré bec et ongles leur droit à une section syndicale et promis de ne pas abdiquer aux «pratiques d’exploitation d’un autre âge» et brandi la menace de recourir à des actions de rue plus musclées si leur tutelle continuait à éluder leurs revendications. Le dialogue va-t-il se substituer au bras de fer qui a jusque-là prévalu ?

Nassim Naal
le courrier d’algerie

Prime d’activité et d’insertion sociale à Lakhdaria

Lakhdaria/Prime d’activité et d’insertion sociale

Extraordinaire engouement

Les mesures, portant désengorgement du taux élevé du chômage, touchant la tranche d’âge des 18 à 30 ans, décidées par le ministère de la Solidarité nationale, ont donné lieu à une ruée humaine, jamais connue en direction des lieux d’inscription.

Et encore, le mot ruée n’est pas assez fort pour illustrer le très fort engouement ayant marqué ce début de l’opération, qui devait se faire au siège de la wilaya, mais vu l’affluence qu’elle a drainé, on a prié les APC de venir à la rescousse.

A Lakhdaria en tout cas, l’action concernant les Primes d’activités est accueillie avec joie, mais au train où vont les choses, celle-ci risque de buter sur une forte demande que nos statutaires n’ont pas prévu.

En effet, l’ancienne mairie de Lakhdaria — devenue maintenant un simple service de l’actuelle APC — désignée pour mener à bien ce travail dit PAIS — signifiant Prime d’activités d’insertion sociale, a reçu uniquement pour la journée du 10 mai pas moins de 50 dossiers.

En exécutant cette tâche, les agents en place qui normalement sont là pour orienter les demandeurs, prennent connaissance des déviations du rôle attribué au programme PAIS et reçoivent des questions du genre “Dites messieurs, comment procéder pour percevoir l’indemnité de chômage ?”.

Pour information, le programme PAIS cible les sans emplois ayant suivi des formations dans les CFPA, d’où sont sortis des vagues de promotion et qui espèrent être embauchés depuis 10, voire 12 et 15 ans après l’obtention de leur diplôme.

“C’est un programme que nous appelons dans notre jargon une passerelle, car ceci permettra au chômeur de travailler et de recevoir un salaire se rapprochant des rémunérations offertes sur le marché de l’emploi”, explique un fonctionnaire.

Une fois les conditions requises satisfaites, explique-t-il, une commission de wilaya établira les listes des personnes à recruter selon les besoins, tout en donnant la priorité aux première fiches d’inscription enregistrées à la réception.

Mais même en se dégageant de la “charge maximale”, de la besogne, en raison il est vrai de l’intense écho suscité par la décision, la direction de wilaya réceptionnera, puis s’occupera du volumineux classement des demandes des universitaires, notamment les licenciés et les ingénieurs ainsi que celles des TS formés dans les instituts. Une insertion dite CPE : Contrat pré-emploi, où les universitaires et les techniciens seront recrutés pour des périodes déterminées, lesquelles quelquefois connaîtront des reconductions dans certains organismes étatiques.

Cette forme d’embauche temporaire, n’a pas été épargnée par “les racontars des rues” déformant ici et là aussi bien la procédure à suivre que le contenu réglementant le programme, sur le sujet surtout se rapportant au volet du salaire, que “nos génies du mal” ont exagérément remonté à hauteur de 12 000 DA.

Ce constat d’échec de l’administration dans la sensibilisation des citoyens — remarqué de nouveau dans cette énième mise à l’épreuve—, vient conforter “le jugement” disant que la puissance publique avec tous les moyens lourds dont elle dispose, n’arrive pas à neutraliser la “rumeur publique”.

A. Chérif

Les Scouts Musulmans Algeriens ( SMA ) de Lakhdaria

Les scouts Musulmans Algeriens ( SMA ) antenne de Lakhdaria, association locale Bachir el Ibrahimi dispose d’un site avec pleins d’infos utiles sur leur travail benevole et leur activités pour la jeunesse et pour la ville en general, entre autre une campagne pour la proprete, initiative bien louable ! encourageons donc nos jeunes pour le maintien des traditions du scoutisme et pour la conscience citoyenne

Stade de Lakhdaria

superbe photo du stade de lakhdaria avec vue sur la mosquée mitoyenne et en arriere plan la montagne Lalla Moussaad, image evidement retravaillée, prise sur le forum de lakhdaria !

Artiste peintre Mohamed Bouzid, de Lakhdaria



Arts plastiques.

Artiste peintre Mohamed Bouzid

Une vision aux couleurs multiples

Lauréat du grand prix artistique de l’Algérie et pensionnaire de la Casa Velasquez à Madrid dans les années 1950, Mohamed Bouzid s’est illustré par des œuvres où l’usage de plusieurs couleurs, l’effet des lumières donnent aux formes structurées ou superposées et les perspectives tons et mouvements.

Les compositions de Bouzid n’obéissent pas aux techniques d’aplat. Les formes sont mises en valeur. La lumière et les mouvements polychromes se chevauchent pour refléter des volumes éblouissants, obscurs, éclatants et éclatés. Les paysages avec ce qui les compose, ainsi que les figures se sustentent d’une âme discrète. Une nature intériorisée que le pinceau met en mouvement et rythme aux contrastes chromatiques, avec ce souci d’une dimension esthétique chatoyante ou ombrageuse sans pour autant agresser le regard. Bouzid travaille sa peinture dans cette intention de créer des atmosphères. Ses sujets sont inspirés pour la majorité de la nature et des scènes de vie. Cependant, il ne les saisit pas comme tels pour ensuite les fixer sur sa toile.

Il les intériorise, les pétrit et leur insuffle tons et mouvements pour qu’ils ne restent pas figés une fois la composition achevée. Sachant que l’art, c’est aussi une vision. Une vision qui ne peut s’accomplir sans sensibilité et une quête de l’insaisissable. Pour Bouzid, le sujet est un prétexte pour produire une façon de voir, d’apprécier, d’interpréter. Notons que Mohamed Bouzid est né le 12 décembre 1929 à Lakhdaria. Major de promotion à l’Ecole normale de Bouzaréah à Alger en 1950, il enseigne jusqu’en 1953 pour ensuite changer de vocation. A savoir, devenir artiste-peintre. Durant la période coloniale, il se signale dans plusieurs expositions collectives. A titre d’exemple, en janvier 1956, il prend part avec Choukri Mesli et Bachir Yellès à une exposition collective organisée à Alger, par Edmond Charlot sous le thème « Introduction à la jeune peinture ».

En juillet de la même année, il participe avec Choukri Mesli à une exposition de groupe organisée au hall du Maurétania à Alger. Par la suite, il est présent dans des expositions organisées à l’étranger (France, Belgique, Etats-Unis). Après l’indépendance, il poursuit son activité plastique et participe à plusieurs expositions en Algérie et à l’étranger. Il réalise aussi des peintures murales comme celles de l’Ecole polytechnique d’El Harrach à Alger, et des séries picturales, entre autres, à l’usine Comet à Malines en Belgique. Il est aussi sollicité pour les conceptions de décors et de costumes pour des films, le théâtre et des émissions de télévision. En 1972, l’écrivain Malek Haddad écrivit à propos de Bouzid : « Chroniqueur des couleurs et du mouvement, il donne du génie aux paysages et du talent à nos regards : la terre rouge ouverte aux incendies de gloire, la gravité pudique d’un olivier-prophète, le village enchâssé dans sa méditation, la gamine aux jasmins qui cueille des étoiles, le cheval solennel sur les chemins de l’au-delà, la moisson qui répare au ciel une injustice, ou l’oiseau qui paraphe le livre d’or d’un soir d’été… A l’affût des lumières qui décident du réel et coulent avec la vie dans sa fulgurante possession du monde, la somptueuse simplicité de son écriture, Mohamed Bouzid, magicien de légende et témoin scrupuleux, est maître des crépuscules et des aurores. »

Amnay Idir

elwatan

Parc de la Palestine, Lakhdaria

pour ceux qui ne le savent pas, il y’a un parc en centre ville de Lakhdaria, jouxtant la daira et le bureau de poste crée dans les années 70 par feu El hachemi cherif, alors responsable local à lakhdaria qui porte le nom de Palestine, resté à  l’abandon durant une longue periode,  cette année, un projet de rehabilitation est en cours, on verra bien ce que cela donnera, pourvu qu’il restera au moins un arbre debout !

Lakhdaria, Bourabache en arriere plan

Photo du centre ville de Lakhdaria, sortie vers L’autoroute est ouest, Bouira et le sud Algerien, en arriere plan, un beau paysage montagneux, le village de Bourabache entre autres, helas de moins moins boisé à cause de la secheresse, les feux de forets, et sans doute les activites terroristes en cerise sur le gateau !

Tendances musicales actuelles en Kabylie

Tendances musicales en Kabylie

Ouverture sur l’universalité

Quels styles de musiques et quelles sortes de chansons ont plus de succès en Kabylie à l’heure actuelle ? Les nombreux disquaires et les consommateurs, jeunes et moins jeunes, interrogés, partagent presque le même avis.

Les goûts des uns et des autres toutefois diffèrent, mais tous s’entendent pour élire l’universalité en matière d’art musical : « Qu’elle soit occidentale ou orientale, la musique se vend bien en Kabylie, avec un léger avantage pour la chanson kabyle. C’est normal, c’est la sonorité du terroir. Mais l’ensemble fonctionne plutôt bien », dira un disquaire. « Vous savez, il n’y a pas vraiment de préférence aujourd’hui, la variété est devenue un comportement pour beaucoup de consommateurs. On a envie d’entendre autre chose que ce que l’on a l’habitude d’entendre. Mais, il y a une fréquence pour les classiques et les artistes qui ont su marquer leur public. » S’agissant de la chanson kabyle, les disquaires s’entendent pour qualifier avant tout les artistes devenus classiques, ceux dont on ne se lasse jamais, même si certains, comme Aït Menguellet, demandent un effort d’analyse et une capacité de décryptage auquel on ne se résout pas toujours, mais là c’est surtout la beauté du verbe et la profondeur poétique qui emportent ses fans. « Matoub Lounès, Cherif Kheddam, Slimane Azem, El Hasnaoui tiennent toujours le haut du pavé. Ce n’est pas un classement, ça vient comme çà à l’esprit. On peut dire que ce sont les inusables, enfin ceux qu’on appelle les classiques. Pour le reste vous avez par exemple Amour Abdenour, Brahim Tayeb, Hacène Ahrès et j’en oublie. En été, parce que c’est la période des mariages, l’avantage est pour la spéciale fête et le raï en général. Saïd Youcef, Mourad Guerbas, et j’en passe, voilà ce qui est le plus demandé, à côté de la musique techno et orientale », confirme un autre disquaire. Mais pour la génération la plus jeune, elle apprécie plutôt la musique techno : le hip-hop, le rap, la pop, le rock. A rappeler que ce dernier genre musical, a été initié par le groupe Abranis les années 1970. Ils sont considérés comme les précurseurs en la matière. La musique occidentale prend de plus en plus de place dans le goût musical du public mélomane. Eminem’s, Diam’s,… Le rap, le rock, le blues…, la musique techno électronique, les chansons d’ambiance, de rythme et de danse, fonctionnent de plus en plus. « Pour manifester notre besoin d’ambiance, on préfère le R’N’B ; pour dire notre colère et nos désaccords on va vers le Ra ; pour montrer nos sentiments, on fait confiance aux chanteurs lyriques, français, arabes ou kabyles », dit une collégienne. Une autre collégienne, Tinhinane, dit préfèrer Lorie et Céline Dion… Elle en reprend les chansons, à merveille d’ailleurs, avec le geste et le ton qui conviennent ! Les jeunes ont une culture musicale insoupçonnable. Il suffit de discuter du domaine pour qu’ils déballent des connaissances et des informations qu’on est loin d’imaginer au premier abord. « C’est un phénomène que favorise la télévision, notamment les chaînes étrangères. Les émissions comme Stars Académie ou A la recherche de la nouvelle star ont sûrement un effet décisif sur cette évolution », analyse un disquaire. Le raï occupe également une place chez les jeunes. cheb Bilel, cheb Hasni, chaba Zahouania… pour ne citer que ceux-là, ont également leurs fans, confie le même interlocuteur. Le style gnawi n’est pas en reste, il marche également bien, avec Amazigh Kateb. Chez les professionnels, les raisons de l’évolution du goût musical en Kabylie sont justifiées. Un disquaire de Tizi Ouzou explique : « Vous savez, l’époque a changé d’une certaine manière. Il y a une évolution. Elle n’est pas forcément celle qu’on attendait. La Kabylie s’ouvre aux cultures, aux voix et aux musiques du monde. C’est sans doute cela la mondialisation. »

Md Amokrane Tighilt

Tenues de sport, Lakhdaria

l’ANP aux alentours de Kadiria

Double attentat à l’explosif contre une troupe de l’ANP aux alentours de Kadiria

4 morts et dix blessés


Pas moins de quatre militaires tués en plus d’une dizaine d’autres blessés, tel est le bilan d’une attaque terroriste perpétrée, avant-hier vers 16 h, par la faction locale de l’ex-GSPC dans les monts de Kadiria précisément au lieudit Beggas, 35 km au nord-ouest de Bouira.

La horde islamiste a recouru là encore une fois à la tactique des bombes artisanales. Deux engins meurtriers, dissimulés en bordure de l’axe Kadiria- Tizi-Gheniff, ont explosé ce lundi en milieu d’après-midi, au passage d’une troupe de l’ANP.

Celle-ci se dirigeait vers son cantonnement lors qu’elle fut surprise par la déflagration des deux bombes, pas moins de quatre soldats ont péri sur le coup, alors que dix autres, selon nos sources, ont été blessés par les éclats des deux bonbonnes meurtrières.

Selon certaines sources, ce double attentat à l’explosif a été planifié par un groupuscule terroriste pour retarder l’avancée des renforts militaires qui prévoyaient, alors, le ratissage de ladite zone sur la base de renseignements précis.

Quoi qu’il en soit, les forces locales de l’ANP ont fait pleuvoir quelques heures plus tard des obus de mortiers sur le massif forestier englobant Beggars, Lalla, Moussaad et Ouled Boudoukhane, situé à la limite de Chabet El Ameur. Ledit maquis est toujours considéré comme l’une des importantes bases de repli des commandos de l’ex-GSPC entre autres ceux de la phalange locale d’el Farouk- disposant encore, selon toute apparence, de relais leur permettant de se mouvoir et planifier leurs attentats. L’attaque d’avant-hier, confirme si besoin est la menace qui plane encore sur cette partie de la Kabylie. Une menace qui s’est précisée le 11 juillet dernier contre une caserne militaire à l’est de Lakhdaria avec un bilan de neuf mois et une vingtaine de blessés. En moins de huit mois, on y a enregistré cinq attentats à la bombe artisanale dont une au stade municipal. Coups brutaux de l’ex-GSPC ayant fait cinq morts et d’autres blessés. Coups médiatiques planifiés aussi, comme à l’accoutumée pour tenter d’influer sur le cours des évènements politiques.

Salim Haddou

ddkabylie